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- Le Paradis, Chant XXIII, v. 128
- Illustration: Peinture par le « Meister der Lucialegende” (1480-1501). Ce peintre fut actif à Bruges.
Le Regina Cæli (ou Regina Cœli) est une antienne à la Vierge Marie. Son titre, les deux premiers mots du texte, signifie « Reine du Ciel”. C’est un chant d’allégresse car Marie est invitée à se réjouir de la résurrection de son fils.
Ce chant très ancien date sans doute du XIIe siècle. Guillaume Durant, évêque de Mende (1230-1296) le mentionne dans son Rationale divinorum officiorum un des écrits sur la liturgie parmi les plus importants et les plus diffusés du Moyen-Âge. Il affirme que l’hymnel a été entendu, chanté par trois voix angéliques, à l’époque de saint Grégoire (donc cinq siècles plus tôt!), à la fin d’une épidémie de peste.
Quoiqu’il en soit, le Regina Cæli est encore chanté aujourd’hui en latin pendant le temps Pascal (du dimanche de Pâques à celui de la Trinité). Il remplace la prière de l’Angelus, car il exprime la joie de la résurrection du Christ et célèbre Marie, Reine du Ciel.
Autant de raisons qui expliquent le choix par Dante de cet hymne au Chant XXIII du Paradis. Il est chanté par les bienheureux du huitième ciel lorsque Marie, à la suite de son fils, retourne à l’Empyrée pour y siéger.
Les paroles du Regina Cæli
Regina Cæli, laetare, alleluia.
quia quem meruisti portare, alleluia.
Resurrexit, sicut dixit, alleluia.
Ora pro nobis Deum, alleluia.(Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia! / car le Seigneur que tu as porté, Alléluia! / est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia! / Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia!)
- Source: The World of Dante