Veni, sponsa, de Libano

L’un des vingt-quatre vieillards couronnés de lys qui marchent devant le char chante les paroles tirées d’un verset du troisième poème du Cantique des Cantiques (IV, 8), en guise d’invitation à Béatrice. Ce poème chante l’amour nuptial. En voici les paroles:

Veni di Libano, sponsa mea,
veni de libano…
(Viens du Liban, mon épouse, 
viens du Liban, fais ton entrée.)

Ce poème est aussi cité par Dante dans un passage de son Convivio où il interprète la Philosophie Morale comme “science divine”: 

Salomon dit à propos de celle-ci (la science divine – Ndr): “Il y soixante reines reines / et quatre-vingt colombes / (et des jeunes filles sans nombre). / Unique est ma colombe, / unique est ma parfaite. Il appelle toutes les sciences reines, amies et servantes; mais il appelle celle-ci colombe, parce qu’elle n’est entachée d’aucune querelle ; et il l’appelle parfaite parce qu’elle nous fait parfaitement voir la vérité où s’apaise notre âme. 1

Et voici ce Chant —grégorien— tiré du Cantique des Cantiques

(source: The World of Dante)