- Index
- L’Enfer, Chant I, v. 107
- L’Enfer, Chant IV, v. 124
- Illustration: Métébus, roi des Volsques, s’enfuit avec sa fille Camille in De mulieribus claris de Boccace – (Bibliothèque nationale de France (BNF). Cote : Français 599, Folio 33).
Camille est une héroïne de l’Énéide, elle porte le nom de sa mère, Casmilla. Son père, Metebus, roi des Volsques est chassé de son trône à cause de sa tyrannie et aussi de la ville de Privernum (Priverne). Il fuit avec sa fille Camille. Acculé par ses ennemis, il attache sa fille à un javelot, la jette dans le fleuve Amasénus en la consacrant à Diane. Lui se jette à son tour dans le fleuve, et réussit également à échapper à ses poursuivants. Réfugié en Étrurie, il «mena la vie des pâtres» élevant sa fille à la rude et dans le métier des armes. On ignore pourquoi, mais selon Virgile, elle reconquit le trône de son père, et devint reine des Volsques. Virgile la décrit ainsi dans l’Énéide, lorsqu’elle se joint à la guerre qui va opposer les rois du Latium à Énée:
Camille poussait devant elle des escadrons d’airain étincelants comme une floraison, la guerrière! Elle n’a point habitué ses mains de femme à la quenouille ni aux corbeilles de Minerve; mais vierge, elle est faite aux durs combats, et ses pieds devanceraient les vents à la course. Elle volerait sur la cime d’une moisson de blé encore debout, et ne blesserait pas les tendres épis ; elle courrait, au milieu de la mer, sur la surface des flots soulevés, et elle ne mouillerait pas la plante de ses pieds rapides. [VII, 803 et suivants]
C’est au cours de cette guerre que Camille va perdre la vie. Elle sera tuée par Arruns, un jeune Étrusque allié de Énée. Il le fera par traîtrise, et Diane, pour venger sa protégée le fera tuer.1.
Dante cite Camille dans le Chant I de l’Enfer parmi les héros qui moururent pour l’Italie et au Chant IV de l’Enfer parmi les héros de l’Antiquité aux côtés de Penthésilée.
Sources : A Dictionary of Polite Literature or, Fabulous history of the heathen gods and illustrious heroes, Scatcherd&Letterman, 1804; Énéide, de Virgile, traduction André Bellessort, Les Belles Lettres, 1961; Dante Dictionnary, Clarendon Press, 1848, par Paget Toynbee; Wikipedia