Loderingo degli Andalò

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Loderingo est né dans une noble famille gibeline de Bologne, les Andalò, vers 1210. Sa sœur, Diane —Bienheureuse—, sera la fondatrice du monastère Santa Andrea des dominicaines de Bologne qu’elle avait contribué à fonder1. Son frère Brancoleone fut Podestà de Gènes, puis sénateur de Rome, où il s’opposa à la noblesse et aux papes Innocent IV et Alexandre IV avant de mourir sans doute empoisonné.2 

Loderingo —bien que gibelin— fut emprisonné par Frédéric II en 1239. Il fut ensuite Podestà de Modène, Florence et Bologne. 

En 1260, il fonda l’ordre des l’Ordre des Chevaliers de la Mère de Dieu (en latin: Ordo Militiæ Mariæ Gloriosæ) baptisé en toscan Frati Gaudenti. Avec Catalano dei Malavolti, un autre religieux de cet ordre, originaire également de Bologne, mais qui était guelfe, il sera envoyé dans plusieurs villes pour le compte du pape Clément IV.

Dante évoque ce personnage à propos de sa nomination comme Podestà de Florence —en 1266— juste après la défaite de Bénévent en 1266, où Charles d’Anjou vainquit Manfred. Il semble que le travail des deux Podestà n’ait fait qu’aggraver la situation politique à Florence, une ville déchirée par les conflits entre les Guelfes et les Gibelins et où ils avaient été appelés pour rétablir la paix. On les soupçonne également d’avoir touché des pots de vin. 

L’année suivante, en 1267, Loderingo  décida de fonder un nouveau couvent de Ronzano, près de Bologne. Il le fit avec quelques autres « frères », certains s’installant avec leurs épouses, en particulier Catalino dei Malavoti qui s’installa avec son épouse, Sismonda di Leonito.

Ce couvent devait abriter aussi le poète Guittone d’Arezzo, qui était lui aussi membre de l’Ordre des Chevaliers de la mère de Dieu.

Très malade et quasi infirme, Loderingo devait s’y éteindre en 12933.